Les règles du plan à trois d'Anderlecht
Voici comment fonctionne le nouveau trident offensif des Mauves cette saison.
- Publié le 11-08-2018 à 13h09
- Mis à jour le 11-08-2018 à 14h24
Voici comment fonctionne le nouveau trident offensif des Mauves cette saison.
L’attaque sent le neuf à Anderlecht. Après 180 minutes de jeu en Pro League, Ivan Santini et Landry Dimata, les deux nouveaux avants-centres, ont marqué les 9 buts du Sporting.
Avec ses 6 roses, Santini a déjà marqué autant que le 4e meilleur buteur du RSCA sur toute la saison passée (Morioka). Et avec les 3 siennes, Dimata fait aussi bien que des garçons comme Trebel et Ganvoula en 2017-2018.
Des stats intenables, forcément, mais qui démontrent quand même que le nouveau duo offensif des Mauves a du répondant. Ou plutôt le trio. Exclure Pieter Gerkens de cette réussite serait aussi injurieux que stupide.
Avant d’aller défier les Zèbres sur leurs terres dimanche en début de soirée, Hein Vanhaezebrouck décrypte avec nous les qualités de ses trois lions lâchés devant.
Santini, le killer
Même s’il n’a pas toujours été parfait dans le jeu, le Croate marque les yeux fermés depuis le début de la saison : deux triplés en 8 jours. Une forme qui n’étonne pas Vanhaezebrouck. "Je connais Santini depuis plusieurs années. Quand il était tout jeune à Zadar, on le voulait déjà à Courtrai. Mais il coûtait trop cher et on avait dû attendre sa saison plus compliquée à Fribourg pour le prendre chez nous. Il a directement marqué beaucoup de buts. Avec Coulibaly et De Smet, on avait une attaque qui faisait même mal aux grands. Ivan a bien évolué ensuite, au Standard et à Caen où il avait de très bonnes stats dans un championnat défensif. Je n’avais plus travaillé avec lui depuis 2015 et je constate qu’il est devenu plus calme. Avant, il s’énervait et se tracassait quand il ratait quelque chose, comme en première mi-temps contre Ostende. Il prend ça avec philosophie maintenant. Il l’a prouvé en seconde période."
Dimata, le sprinter
"Santini peut être très bon seul en pointe mais il est encore plus fort avec un deuxième attaquant à ses côtés. Un deuxième gars qui demande l’attention à une défense", poursuit Vanhaezebrouck.
Ce deuxième gars, c’est Dimata. "Ivan est notre killer et Landry l’homme de la profondeur. Il suffit de regarder les stats individuelles après un match : Landry fait quasi deux fois plus de sprints que tous les autres joueurs chez nous."
Gerkens, le petit malin
Dans le trio offensif du Sporting, Gerkens est clairement le joueur qui brille le moins. "Et ça l’arrange", intervient Vanhaezebrouck. "Pieter n’aime pas trop être dans la lumière. Mais regardez le nombre d’actions qu’il fait sur un match. Il crée énormément d’espace pour les autres. Et tout ça en veillant au travail défensif. Landry défend moins, vu ses nombreux sprints et Pieter permet de garder l’équilibre. C’est un petit malin."
Et on met où Bakkali ?
Le trio offensif semble déjà bien en place. Mais où mettre Bakkali quand il aura retrouvé sa meilleure forme ? "Zakaria est quelqu’un qui cherche plus l’action individuelle. Pour le moment, il n’est pas encore prêt mais il travaille. À terme, on verra comment on peut l’intégrer, tout est une question d’équilibre. Mais c’est un problème pour plus tard, ça."
Christophe Franken